Sélectionner une page

Création d'une ferme bio

Situation

J’ai eu la possibilité de reprendre la ferme de mon père, qu’il avait cessé d’exploiter lorsqu’il est arrivé à la retraite. Ce projet me trottait dans la tête depuis plusieurs années, et l’opportunité s’est présentée fin 2019, quand le remaniement parcellaire de la commune du Mont-sur-Lausanne est arrivé à son terme. L’objectif était de cultiver des fruits et légumes bio, de manière durable et manière associative.

Obstacles

Lors de la mise en place de ce projet, j’ai rencontré de nombreux obstacles tels que:

  • Le domaine de mon père n’était plus considéré comme exploitation agricole.
  • Bien que ma formation initiale était horticulteur, avant que je n’étudie le génie électrique à l’EPFL, je n’avais pas d’expérience dans l’agriculture et la culture maraîchère.
  • Je n’avais aucun canal de distribution pour  mes produits
  • Le démarrage d’une ferme nécessite beaucoup de main-d’oeuvre.
  • Le passage en bio est une procédure assez complexe.
  • Je disposait de quelques outils, mais largement insuffisants pour démarrer un tel projet.

Sans compter, bien sur, tous les écueils non prévus rencontrés tout au long de cette aventure.

 

Actions

Les principales actions que j’ai entreprises ont été les suivantes:

Dans un premier temps, j’ai étudié la législation et la réglementation agricole afin de vérifier la validité du projet. Etant donné la complexité des textes, cette étape a pris passablement de temps.

La seconde grande étape a été la demande de reconnaissance de l’exploitation agricole. Cette procédure est assez complexe, car elle demande toute une série de pré-requis, ainsi que l’implication de Prométerre, la faîtière de l’agriculture en Suisse.

Comme je désirais démarrer directement en bio, j’ai également demandé la certification bio-suisse. Ce travail est aussi assez complexe et long: le cahier des charges de bio-suisse est un document plutôt conséquent, comportant toute une série de réglementation. Par ailleurs, bio-suisse exige une formation complémentaire de deux jours.

Un des gros défis de la mise en place de la ferme a été la planification des cultures.Lors de mon apprentissage, nous n’avions que très peu abordé la planification des cultures. Comme je désirais produire des fruits et légumes sur la plus grande période possible, j’ai consulté une grande quantité de publications pour arriver à une planification décente. J’ai également découvert un logiciel open source de planification de cultures maraîchère, QRop, qui m’a beaucoup aidé dans ce travail d’organisation.

Lors de l’arrêt de son exploitation, mon père avait vendu une partie de ses machines. Investir dans de tels outils n’était pas réaliste. J’ai donc contacté des agriculteurs afin d’établir un partenariat avec eux soit pour louer des machines, soit pour faire le travail.

Lors de mes première réflexions sur la reprise de la ferme de mon père, j’avais dès le début envisagé ce projet en mode associatif. Avec quelques amis, nous avions déjà créé l’Association Dubarde: il ne restait donc plus qu’à l’animer.

 

Actions

La ferme en est à sa troisième année d’activité. Le résultat est, pour l’instant, assez mitigé. La première année a nécessité des investissement, mais elle a été très riche  en enseignement et expérience. Lors de la deuxième année, nous avons passablement souffert d’une météo très pluvieuse en juin-juillet, qui a non seulement empêché de mettre certaines cultures en place, mais en a également détruit d’autres. Pour l’instant, malgré la sécheresse du mois de mars, cette troisième année semble prometteuse.