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Association de producteurs

Situation

Lorsque j’ai décidé de reprendre l’exploitation agricole de mon père, La Dubarde, en ferme bio, deux question se sont rapidement posées: comment écouler ma production et ou trouver le la main-d’oeuvre. J’ai eu l’idée de créer une association de producteurs de fruits et légumes bio, et j’en ai parlé à quelques amis qui se sont tout de suite montrés très intéressés.

Le principe est d’associer des personnes motivées, non agriculteurs, aux travaux de la ferme.Les membres de l’associations, contre une petite cotisation et une participation aux travaux agricole, bénéficient de fruits et légumes frais bio qu’ils ont contribué à produire.

Obstacles

Les principaux obstacles que j’ai rencontré sont les suivants:

  • Les personnes intéressées à notre association n’avaient, pour la plupart, aucune connaissance en agriculture. Comment faire pour les former.
  • Lors de la création de l’association, nous étions une bande de copains qui s’entendaient très bien: comment s’assurer de garder cette ambiance avec la croissance de l’association ?
  • Le travail étant basé sur du volontariat, les membres viennent quand ils en ont envie. La conséquence est que je ne sais jamais à l’avance combien de personne seront présente.
  • Pour travailler, nous utilisons des machines et des outils qui peuvent s’avérer dangereux lorsqu’ils sont mal utilisés. La sécurité est donc un élément primordial.

 

Actions

Au début, notre association était très informelle, Avec l’arrivée de nouveaux membres, nous avons rapidement du structurer notre organisation. Cela a commencé par la rédaction de statuts régissant la vie de l’association.

Les nouveaux arrivants, sans formation  agricole, avaient besoin d’une formation de base. Cette activité pouvait représenter beaucoup de travail. L’encadrement des nouveaux membres s’est organisée de la manière suivante:

Lors de leur arrivée, un ancien membre fait visiter la ferme, puis il s’occupe de la formation de base (ou se trouvent les outils, comment désherber, quelles sont les règles de base, etc.). Les nouveaux arrivants viennent principalement le samedi après-midi, quand la majorité des membres est présent et ce, jusqu’à ce qu’il atteigne une certaine autonomie.

Je me charge des formations plus complexes ou plus critiques, telles que l’utilisation des machines, la taille, les semis, etc.

En parallèle à ceci, j’ai rédigé une série de manuels expliquant le fonctionnement de la ferme et ses standards (quelle caisse pourquoi, largeur des planches de culture, types de plateaux de semis, configuration des semoirs, sécurité, etc.).

J’ai également mis en place une liste des activités classées par priorité, de manière à toujours avoir assez de tâches a réaliser quelque soit le nombre de membres présent. La gestion de ces activités représente un travail quotidien assez conséquent.

Régulièrement, nous passons en revue les activités réalisées et réfléchissons à la manière d’améliorer le travail et l’organisation.

Chaque membre doit être capable, s’il en a envie, d’utiliser chacun des outils et machine de la ferme, à la condition qu’il ne nécessite pas de permis particulier. Je suis le seul à utiliser les machines louées à l’extérieur, pour des raisons d’assurances.

 

Résultats

J’ai été surpris par le résultat de cette idée: l’idée initiale était de permettre à des personnes de se procurer des produits bio et locaux à des prix très raisonnables, mais c’est plutôt l’ambiance, le fait de travailler la terre et utiliser des outils somme toute assez peu communs qui anime les membres. L’association grandit d’année en année: nous essayons de contrôler sa croissance afin de maintenir la philosophie initiale et l’ambiance de départ.

Notre association évolue dans la direction d’un éco-système, fédérant plusieurs activités. Une salle de classe s’est même ouverte sur le domaine agricole.